Que vous vous intéressiez à la cryptomonnaie ou non, vous n’êtes sûrement pas passé à côté de toute cette effervescence autour des fameux NFT.

Si depuis début 2020, ces 3 lettres sont dans toutes les bouches et sur tous les écrans, leur concept reste assez flou et compliqué à comprendre.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur ce sujet, vous êtes au bon endroit !

Que faut-il savoir sur les NFT ? 💡

Que signifie NFT ?

NFT est un acronyme venant de l’anglais qui signifie Non Fongible Token soit Jeton Non Fongible en français.

Comme leur nom l’indique, ce sont des « jetons » numériques stockés sur une blockchain (comme Ethereum ou Tezos par exemple).

Pour faire simple, ces jetons sont des certificats de propriété numérique infalsifiables grâce à la blockchain.

Définition de fongible et non fongible

Selon la définition du Larousse, un bien fongible est une chose qui peut être remplacée/échangée par une autre de même nature, qualité et quantité.

Les monnaies ou même cryptomonnaies sont fongibles car interchangeables. Par exemple 1 Bitcoin sera toujours échangeable contre 1 autre, même chose avec 1€.

Par conséquent, si une chose n’en trouve aucune autre avec ces 3 critères similaires, elle est dite non fongible.

C’est cette non-fongibilité qui rend un NFT unique et qui les rends si propices au secteur de l’art.

De quand datent les NFT ?

Le phénomène est devenu viral début 2020.

Cependant, les NFT sont apparus en 2015, avec le projet Etheria World. Le but du jeu est de construire des choses sur une carte en échange d’Ether, la cryptomonnaie de la blockchain Ethereum.

Mais, le concept explose en 2017 grâce au projet Cryptopunks de Larva Labs Studio, toujours sur Ethereum. Ce projet propose de collectionner des personnages pixélisés échangeables contre des ETH (Ether).

Les Cryptopunks, NFT hébergés sur la blockchain Ethereum
Les Cryptopunks, NFT hébergés sur la blockchain Ethereum.

À l’époque, 1 personnage valait 1 ETH soit moins de 1€. Aujourd’hui le prix le plus bas d’un cryptopunk se trouve être de 66 ETH soit environ 258 000 USD.

Ce succès pousse Ethereum à créer un format standard de jeton appelé ERC-721. C’est ce format qui permet à un token (jeton) d’être non fongible et unique.

À quoi servent les NFT ?

Concrètement les NFT servent à authentifier des œuvres, biens ou objets virtuels de manière infalsifiable et immuable dans le temps.

Cela permet à l’acheteur d’être l’unique propriétaire d’un actif numérique original. Cependant, cela ne confère pas les droits exclusifs sur celui-ci. En effet, il peut être consulté, copié et repartagé.

Posséder un NFT c’est un peu comme posséder une œuvre dédicacée par l’artiste ou avoir la propriété sur un tableau qui est exposé en musée.

L’acheteur est donc l’unique propriétaire mais n’a pas de droits d’auteur sur le bien. C’est-à-dire que l’auteur seul peut décider de le modifier ou de le dupliquer.

En somme, ce système permet de garantir à l’acheteur qu’il dispose de l’œuvre originale et de protéger les droits d’auteur des artistes ou des auteurs NFT.

D’une certaine manière, les NFT ont mis en place le concept de rareté dans le monde numérique qui, d’ordinaire, est caractérisé par la copie et de partage massif.

Comment fonctionnent les NFT ? 🤯

La blockchain

C’est dans la blockchain, qu’un NFT est rendu unique et non fongible.

En effet, les jetons non fongibles, tout comme les cryptomonnaies “traditionnelles”, ne sont que des fonctionnalités d’une blockchain. Ce sont des actifs numériques émis par cette dernière.

Mais qu’est-ce qu’une blockchain et comment cela fonctionne ?

Concrètement, c’est une technologie qui permet de stocker ou de transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans système de contrôle central. Chaque blockchain est commune et partagée à tous ses utilisateurs.

Le fonctionnement de la blockchain repose sur un empilement de blocs. Chaque bloc représente une information, une action ou une interaction d’utilisateur.

En somme, c’est une base de données très sécurisée qui conserve l’historique de toutes les interactions et transactions entre les utilisateurs.

De plus, c’est ce système d’empilement de blocs qui rend toute tentative de piratage impossible.

Parmi les blockchains les plus connues se trouve Ethereum, la blockchain du Bitcoin, etc.

L’authentification du NFT

Comme nous l’avons expliqué, la blockchain conserve l’historique de chaque action depuis sa création. C’est cette technologie qui permet l’authentification d’un Jeton.

Chaque action d’un utilisateur, (création, enregistrement, échange etc.) sur un NFT est stockée en bloc sans limite de temps.

De plus, chaque bloc est consultable par tous et ne peut être modifié ou falsifié. Auteur, propriétaire (actuel ou précédent)… Chacun peut avoir accès à ces informations à propos d’un NTF.

Comment s’en procurer ? 🧳

Il est relativement « simple » de se procurer un NFT.

Tout comme les autres cryptomonnaies, il faut posséder un « Crypto Wallet », ou un portefeuille à crypto, comme Metamask ou eToro par exemple. L’inscription sur un wallet est très simple. C’est grâce à ce portefeuille que vous pouvez interagir avec la blockchain pour acheter, échanger et stocker les jetons.

Par la suite, pour trouver les fameux NFT et interagir avec la blockchain, il faut passer par des plateformes dédiées, comme OpenSea, Rarible ou Superare et y connecter votre Wallet.

S’il existe, il est possible de passer directement par le site dédié au NFT convoité.

Enfin, généralement les NFT s’échangent contre de la cryptomonnaie, il faut donc s’en procurer pour l’échanger contre l’œuvre dont vous rêvez.

Qui crée des NFT ? Qui les utilise ?

Tout le monde peut créer un NFT

N’étant soumis à aucune autorisation de production particulière, les NFT peuvent être créées par n’importe qui.

Mais encore, un Jeton peut être créé pour n’importe quel « support ». Une image, une photo, une vidéo ou encore un morceau de musique peuvent devenir des NFT. D’ailleurs, il est aussi possible d’apposer un jeton à un bien physique.

Cependant il y a tout de même quelques étapes à respecter avant de pouvoir produire ses premiers jetons non fongibles.

Les artistes

L’œuvre de Beeple « Everydays: the First 5000 Days » vendue 69,3 millions USD en NFT
L’œuvre de Beeple « Everydays: the First 5000 Days » vendue 69,3 millions USD en NFT.

Ce système d’authentification et de rareté est particulièrement propice au secteur de l’art. De plus, c’est un moyen de vendre son art sans intermédiaire.

En effet, de nombreux artistes ont recours aux NFT.

C’est le cas des artistes « numériques », soit ceux qui utilisent les ressources numériques et web pour créer leur art. Ce peut être des graphistes par exemple. L’un des plus connus, Mike Winkelman, a d’ailleurs vendu son œuvre « Everydays: the First 5000 Days » contre 69,3 millions de dollars.

Cependant, les artistes « conventionnels » utilisent eux aussi progressivement les jetons non fongibles. Plusieurs chanteurs, comme Lindsey Lohan ou encore Booba (en France) ont proposé des singles en NFT.

Les marques

De nombreuses marques utilisent ce nouveau moyen pour créer de l’engagement. En effet, ce marché représente de grandes opportunités marketing à ne pas rater.

Les marques de luxes sont les premières à pleinement exploiter les NFT. Par exemple, la marque Guerlain qui organise des expositions de tableaux numériques ou Dolce Gabbana qui vend des bijoux NFT.

Nike souhaite également commercialiser une collection de sneakers numériques dans les prochains mois.

L’intérêt des marques pour ces jetons cryptographiques est de créer de l’engagement et d’investir cette nouvelle économie.

De plus, comme nous l’avons mentionné dans notre article sur le métavers, les NFT permettront aux marques d’être présentes dans ce nouveau monde numérique.