Vous avez forcément entendu parler du changement de nom du groupe Facebook pour devenir Meta. Ce changement lié à différentes raisons, a été choisi principalement pour coller à un projet que porte le groupe depuis quelques années : le Métavers 👾.

Mais qu’est que le métavers ? Quel est son but et quels en sont les investisseurs ? Si le concept vous paraît un peu flou, vous êtes au bon endroit ! On vous éclaire dans cet article 👇🏼

Que faut-il savoir du métavers ?

Définition

Le mot métavers est la contraction de méta-univers, formé à l’aide des mots méta (qui signifie « au-delà », “après” en grec) et Vers (pour univers). Ce serait donc un univers, ou un monde au-delà, différent de celui que nous connaissons.

À l’origine, c’est l’auteur Neal Stephenson qui l’invente dans son roman cyberpunk de 1992 : Le Samouraï Virtuel. Dans ce livre, le protagoniste crée un univers virtuel dans lequel chaque action a des répercussions dans le monde réel.

Il semblerait que les différents acteurs du métavers s’en soient inspirés pour nommer leur projet.

Quel est le but du métavers ?

Pour faire simple, le métavers est un monde alternatif virtuel et connecté dans lequel nous pourrons évoluer en étant nous-même ou sous la forme d’un avatar. Il sera alimenté par des technologies mêlant réalité virtuelle, réalité augmentée et 3D pour modéliser un univers complet.

Le point fort de cet univers virtuel est qu’il sera persistant. C’est-à-dire, que celui-ci continuera d’évoluer, sous l’action d’autres joueurs, lorsque nous serons déconnectés. Ainsi, ce monde sera dynamique et directement animé par ses utilisateurs.

Vous l’aurez compris, l’objectif est de proposer un monde ultra-immersif au plus proche de la réalité, dans lequel il sera possible de se promener dans différentes zones, de choisir entre plusieurs activités et surtout d’interagir avec d’autres personnes.

Un concept pas si récent

Ready Player One

Le concept n’est pas nouveau car il a été abordé dès 1992 pour être ensuite réadapté de nombreuses fois, notamment au cinéma. Le film Ready Player One de Spielberg sorti en 2018 l’image assez bien avec une idée d’un métavers très évolué.

De plus, des projets de métavers réels ont déjà été pensés. Cependant, les entreprises contraintes par les moyens technologiques ont dû les mettre en stand-by ou les abandonner.

Le jeu Second Life sorti en 2003 et toujours en activité, est un concept se rapprochant le plus d’un métavers. En effet, celui-ci est un univers persistant et entièrement façonné par ses utilisateurs.

Qui sont les acteurs du métavers ?

Meta, anciennement Facebook

Comment ne pas citer le groupe à l’origine de toute cette effervescence autour du métavers, Meta ?

En changeant de nom pour Meta, en rachetant la marque de casque VR Oculus et en développant son jeu vidéo de réalité virtuelle Horizon World, le groupe montre son implication dans ce projet métavers.

Pour Mark Zuckerberg, le métavers est la continuité de l’évolution des interactions sociales. Il imagine le métavers comme un réseau social libéré des écrans et plus immersif. Celui-ci met l’accent sur une sensation de présence dans ce monde virtuel.

Meta se concentre sur les relations sociales et sur l’évolution des interactions numériques grâce au métavers. Le groupe évoque aussi l’utilisation de cette technologie dans le monde professionnel. En effet, à l’époque où le télétravail prend une place de plus en plus importante, ce moyen de communication paraît pertinent.

Leur logiciel Horizon Workrooms, lancé en version test, permet de créer un espace de travail en réalité virtuelle que l’on peut rejoindre à l’aide d’un casque VR.

Microsoft

L’entreprise fondée par Bill Gates compte bien participer au développement du métavers. Cette dernière privilégie l’utilisation professionnelle du monde virtuel.

Le projet Microsoft Mesh est déjà prévu pour 2022. Cette plateforme, à l’image d’Horizon Workrooms de Meta, permettra à des professionnels de se retrouver dans des espaces de travail 3D.

L’entreprise peut déjà compter sur sa technologie de lunettes et casque VR, Hololens pour permettre d’accéder au métavers.

Le géant du jeu, Epic Games

On peut finalement dire que les créateurs de jeux vidéo ont en quelque sorte déjà mis en place les bases du métavers.

C’est notamment le cas de l’éditeur Epic Games, qui a organisé différents concerts (avec Travis Scott ou encore Ariana Grande) dans son jeu multijoueur, Fortnite.

Le dirigeant, Tim Sweeney, a d’ailleurs affirmé vouloir prendre part à cette innovation et prévoit d’y investir plusieurs milliards de dollars.

Ce dernier défend une autre vision de ce monde virtuel, plus axée sur le divertissement et le commerce.

Des visions différentes pour un univers commun

Finalement, l’idée n’est pas de créer autant de métavers qu’il y a d’entreprises concernées ou de visions de celui-ci.

À terme, les différents projets se rejoindront dans un seul et même univers ou les utilisateurs pourront naviguer librement.

Les problématiques et potentiels dangers du métavers

Devant cette nouvelle évolution de la technologie, beaucoup de questions se posent, à juste titre.

Économie du métavers

Métavers et NFT

On sait d’ores et déjà qu’il sera possible d’effectuer des achats dans cet univers. D’ailleurs, le projet de Tim Sweeney est de développer cette nouvelle forme d’e-commerce.

De plus, plusieurs marques (comme Gucci) prévoient de s’associer aux acteurs du métavers pour y être présents.

Alors cette notion d’achat implique forcément une économie interne. Il paraît alors évident que les cryptomonnaies s’invitent dans ce monde virtuel. Le système d’économie basé sur la blockchain et sur les NFT (Non Fungible Token) est déjà fortement envisagé.

L’enjeu principal ici sera de réguler cette nouvelle économie “hybride” entre actifs “physiques” et “virtuels” et d’éviter les dérives et les contrefaçons possibles des monnaies en ligne.

Quels dangers sur la santé ?

À l’heure où le numérique prend déjà une part importante dans nos vies, le métavers peut inquiéter. On peut s’interroger sur les dangers qu’il pourrait engendrer, sur la santé mentale notamment.

Le fait d’interagir dans un monde ultra-immersif pourrait déconnecter certaines personnes de la réalité. Ou au contraire, le retour à une réalité peut-être moins intéressante que notre vie virtuelle, peut causer quelques problèmes.

Certains s’inquiètent également des répercussions sur le physique. Par exemple, avec le fait de ne plus sortir pour avoir d’interactions sociales ou avec l’utilisation prolongée des équipements VR.

Les données personnelles

Le principe même du métavers est de façonner notre environnement virtuel selon nos goûts et notre personnalité.

Donc, tout ce que nous ferons dans cet univers sera collecté et stocké dans une base de données. La question de la protection de nos données personnelles se pose alors.